23 avril 2019


La préparation excessive aux concours d’admission et la question de l’anxiété de performance

La préparation excessive aux concours d’admission et la question de l’anxiété de performance

Le passage du primaire au secondaire est une étape cruciale dans le parcours scolaire d’un enfant et l’est d’autant plus pour les élèves qui aspirent à fréquenter un collège privé ou un programme spécialisé.

L’objectif premier quand on inscrit son enfant à une préparation aux concours d’admission est de maximiser ses chances d’obtenir une offre dans l’institution scolaire de son choix. Toutefois, au-delà de cet objectif ultime, les examens d’entrée au secondaire constituent une expérience de vie importante qui peut générer une vaste gamme d’émotions. Peu importe l’obtention ou non d’une place à l’école de son choix, il demeure souhaitable que cette expérience en soit une positive.

En Outaouais, l’engouement pour la préparation parfois excessive aux concours d’admission est le fruit de particularités très régionales. Une véritable industrie, qui recommande souvent des approches démesurées et très coûteuses, s’est malheureusement installée. Une pression de l’entourage se fait sentir et la plupart des parents se demandent quoi faire pour préparer adéquatement et raisonnablement leur enfant de 6e année à ses concours d’admission au secondaire. Certaines entreprises profitent de l’engouement pour faire la promotion de matériel et de cours souvent excessifs. Il est important de demeurer très vigilant car un plan de préparation mal adapté peut causer l’effet inverse à celui désiré.

Ultimement, la préparation devrait avoir pour objectif de mettre l’enfant en confiance,
pour qu’il se sente  « capable »  le jour du concours d’admission.
Chacun connaît évidemment les besoins de son enfant
et la façon dont il gère ses émotions dans un tel contexte.

L’anxiété de performance

Un des dangers de basculer dans la préparation excessive et parfois démesurée, c’est de provoquer sournoisement chez son enfant une anxiété de performance. Il est normal qu’un avant-midi d’examens dans une école secondaire où l’on sort de sa zone de confort cause un certain stress, qui à la rigueur, peut être bénéfique. Toutefois, quand ce stress prend la forme d’une anxiété et qu’il devient envahissant, il nuira à sa capacité d’accomplir la tâche et de relever le défi. Il y a anxiété de performance quand la peur de décevoir et de perdre l’estime de son entourage dépasse le sentiment de capacité. D’ailleurs, que ce soit à l’occasion d’un concours d’admission ou de toute autre évaluation, le problème demeure comparable.

Les enfants ne réagissent pas tous de la même façon au stress. Si certains développent un souci exagéré de performance, d’autres adoptent plutôt un comportement d’évitement qui prend la forme d’une indifférence. Quoiqu’il en soit, les symptômes sont parfois les mêmes, comme l’insomnie, l’agitation, les maux de ventre et bien d’autres.

Discuter avec son enfant

L’automne chargé des concours d’admission est donc une expérience à vivre en famille. Il est important de toujours adopter une approche positive en misant sur la confiance. Que l’enfant reçoive ou non une offre à la fin des concours, l’expérience en tant que telle l’aura fait grandir.

Enfin, nous vous suggérons de discuter ouvertement avec votre enfant de toutes les éventualités qui pourraient survenir aux termes des concours d’admission. En dédramatisant à l’avance, vous enlèverez beaucoup de pression sur ses épaules. Pourquoi ne pas débuter en valorisant l’école publique?  Si les polyvalentes ont eu pendant longtemps mauvaise presse, elles ont aujourd’hui pris un virage qui les rend attrayantes et invitantes. L’objectif fondamental, c’est que votre enfant s’épanouisse au secondaire.

Vous souhaitez discuter des concours d’admission avec un conseiller pédagogique? Contactez-nous!